Pfff, J+53, et je n'ai pas eu le temps, ou pas pris le temps de raconter mon accouchement. Avec tous les aléas du début, les allers-retours à l'hôpital, ça a été dur, et après j'ai pris le temps avec mon bébé.
Du coup, je ne raconte pas l'évolution de mon petit bout et ça me rends triste!
Ouf, comme le papa est en vacances et que j'ai sauvegardé le début de l'histoire par écrit, je crois que je vais pouvoir bien raconter ce qui s'est passé quand même!!
C'est parti!

J'ai commencé à avoir mal vers 4h du matin. Des contractions fortes, douloureuses mais pas du tout régulières.
On m'avait dit que dés que l'accouchement arrive, le taux glycémique baisse. Du coup, je me rue sur mon appareil! ... Et là, bonne surprise, à 9h du matin je suis à 67! (D'habitude 90 au plus bas...)
Là on sait. Notre petit amour va arriver!

Malgré tout, ne voulant pas passer des heures à l'hôpital sous perfusion, je suis décidée à attendre au maximum que les contractions se rapprochent.

Vers 11h30, étant lavée, les sacs prêts, je téléphone à la maternité. Là ça nous a fait rire, elle me dit: "Mais Mademoiselle, si vous ne voulez pas accoucher chez vous, il faut venir tout de suite!" :-)
C'est sur, j'ai vraiment attendu le dernier moment!

Donc nous voilà parti, sereins, (bon, j'avoue, pas si sereine que ça, j'avais peur quand même! Normal!), vu que c'était en plus le jour de rentrée de ma gynéco. On dirait vraiment qu'il a attendu que les conditions soient idéales pour sortir!

Arrivée aux urgences vers 12h30, je suis donc conduite immédiatement en salle d'accouchement. La sage-femme m'installe le monitoring (contractions toutes les 15 mn environ). Mon col est ouvert à 4.
On m'installe une perfusion avec un médicament pour accélérer le travail.
Et là, il n'y a plus qu'à patienter...
Mon col s'ouvre régulièrement. J'ai de plus en plus mal! Les contractions se rapprochent.
La sage-femme m'indique comment me mettre pour faciliter la descente du bébé qui s'amorce. Tout d'abord sur le côté, la jambe posée sur un étrier, la même chose de chaque côté. Et vers 14h20 elle me propose de me mettre assise en position du lotus.

A partir de là tout s'accélère. Ma gynécologue arrive, et on parle de percer la poche des eaux. Là on me demande si je veux la péridurale car ma gynéco venant d'accoucher, elle me dit que c'est plus douloureux après que la poche ai craqué!, et comme j’acquiesce on appelle l'anesthésiste. Mais c'était sans compter sur mon petit bout! Trop marrant. On dit à mon chéri de me masser le bas du dos pour soulager les douleurs, et là, comme si il l'avait senti, hop, la poche se craque toute seule! Il est 14h40.
Et là effectivement, la douleur est presque insupportable! Je n'attend plus que mon sauveur, qui arrive peu après. Et là c'est la délivrance! Quand on me dit que certaines femmes refusent la péridurale, je me dis qu'elles sont folles! Quel soulagement! Ce qui 2 secondes avant était insupportable devient acceptable. Et l'on sent quand même les contractions. Peut-être moins mais sans douleurs! C'est la libération de la femme!
Maintenant, le travail continu. Je dois surtout bien souffler pour accompagner le bébé qui continu sa descente. Le travail se passe bien.

Arrivé à une ouverture du col de 9, ma gynéco s’installe, on démonte le bas du lit, et le vrai travail va pouvoir commencer! La sage-femme dit à la gynéco que l'ouverture est niquel, mais qu'il reste une petite peau qui gène la sortie.

Malgré tout c'est parti. la gynéco me demande de pousser, et là il faut y aller! Pousser, pousser, et encore! Ça me paraît durer des heures! Ce n'est vraiment pas évident! Il ne faut surtout pas s’arrêter en pleine contraction! Apparemment ça allait, car que ce soit la gynéco ou la sage-femme, on me dit que je fais ça super bien. (On me demande même si j'ai pris des cours de préparation à l'accouchement, alors que pas du tout!)
En tout cas, dés le début, ma gynéco a aperçu une touffe de cheveux noirs. Il est fourni le gaillard! Elle a appelé mon chéri pour regarder, ce qu’il n'a pas hésité à faire. D'ailleurs pour lui, c'est quand il a aperçu le haut de son crâne qu'il est rentré dedans. Là ça a vraiment commencé pour lui! :-)

Moi je soufflais..., poussais..., soufflais..., poussais... Et heureusement, j'entendais la voix de mon chéri qui surplombait tout ça et m'aidait à tenir, il me disait "c'est bien ma puce, continu", et ça m'a vraiment aidé, sinon ça aurait était plus dur!
A un moment, on me dit que la tête est presque là, et moi je n'ai plus de forces, j'ai l'impression que je n'y arriverais jamais! Mais il faut pousser encore plus fort, ne surtout pas s’arrêter maintenant, ce qui pourrait être dangereux pour mon petit!
Il est presque là, je le sais, et je mets mes derniers efforts dans les poussées. La gynéco me prévient qu'elle prends la ventouse pour l'aider à sortir. C'est qu'il est déjà grand et gros le filou!
Enfin, alors que je pense ne plus pouvoir tenir, une douleur énorme, insurmontable me force à hurler, et là je sais qu'il sort, que c'est la dernière ligne droite avant de le découvrir... J'ai su après que j'avais subi une épisiotomie, et c'est surement ça la douleur horrible que j'ai eu à la fin.

Enfin, il est là, moi je ne comprends plus rien et on me pose ce petit être fragile sur la poitrine, et là j'oublie tout, je le regarde, je le découvre, il ouvre déjà ses yeux et pousse son premier cri, je plane, j'ai mal, je suis heureuse, je pleure, je ris, c'est le bonheur!!
Le papa est là, le découvre aussi, il est heureux! La sage-femme emmène le petit pour le laver, regarder si tout va bien, et je vois mon chéri errer d'un endroit à l'autre, osciller entre mon lit et le plan où se trouve le bébé, il à l'air perdu, il plane aussi complétement! Je me souviens avoir rigolé de le voir tout perdu, ne sachant plus quoi, tout chamboulé par son petit gars!

La gynéco m'a recousu pendant que je découvrais Jerry, elle a quand même du me ré-anesthésier mais je n'ai pas trop fait attention, toute à mon petit...

Bon ensuite, nettoyée, raccompagnée dans une chambre, et là, 1ère tétée, découverte de ce rapport incroyable avec mon bébé, le bonheur quoi!
C'était parti pour une nouvelle vie!