Lorsque j'ai perdu les eaux, j'étais partagée entre la peur d'accoucher si tôt, à 36 SA, mais en même temps j'avais la sensation d'être prête à donner naissance à mon 1er enfant.
Ensuite, lorsque l'équipe médicale m'explique le déroulement théorique de l'accouchement, le temps, la péridurale... Je commence à me préparer.
Je commence à réaliser que je vais être maman. Jérem, lui, est heureux, il "briffait" sa fille pour qu'elle arrive plus vite parmi nous, tellement il était pressé.
Puis tout s'accélère, le travail s'intensifie. Je ne réalise pas trop, je ne pense pas trop.. Je me concentre sur ma respiration, je ressent le travail, d'autant plus qu'il n'y a pas de péridurale.
Puis vient le moment de la dernière poussée.Une sensation de vide dans mon ventre aussitôt, cette petite Louane sortie de mon ventre.Une sensation de bonheur immédiat, lorsque que ma fille est posée sur mon ventre. Je tremble, mon coeur bat très vite, les yeux brillent Je croise le regard du papa, ému...
UNE FAMILLE EST NEE.
On réalise doucement, on sourit. Puis on s'inquiète, Louane n'a pas pleurée, elle est partie dans une autre pièce pour les premiers soins. Une sage-femme revient et nous rassure tout va bien.
Nous faisons du peau à peau durant 2 heures.
Cette sensation de bonheur, l'impression de ne pas réaliser encore, dure encore quelques heures.
Le jeune papa rentre à la maison sous la neige. Il neige depuis quelques heures, en fait dès que j'arrive en salle de travail. Il reviendra dès le lendemain nous apporter nos valises.
Mais lorsqu'on m'annonce qu'il faut remonter en salle pour résorber l'hémorragie, je m'effondre. Pourquoi cela arrive, alors que tout c'était bien passé. Je suis seule, ma fille est à la nurserie et Jérem est rentré. J'hésite à le prévenir, mais pour qu'il s'inquiète durant plusieurs heures, et je ne sais pas quand je pourrais le rassurer.
alors que je ne peux pas retenir mes larmes, l'équipe médicale me rassure, me soutient. Merci à eux, car tout c'est bien passé.
