Récit de mon accouchement (suite) Bien entendu, je suis à jeun et je me demande si je vais pouvoir tenir le coup.
Les médecins s'enchaînent dans la salle.:anesthésiste, sage-femme et gynéco; mon chéri assiste au défilé, ne comprend pas toujours tout, mais est bien présent et impliqué.
Le monitoring indique toujours que Louise va bien mais les contractions sont bien timides. Pour faire avancer le travail on m'injecte donc des produits pour stimuler les contractions et on appelle l'anesthésiste pour la péridurale.
La péridurale est posée. Pas de douleur réelle, juste un petit picotement au moment où le liquide passe dans le bas du dos. L'anesthésiste a fait du beau travail et pourtant, j'appréhendais réellement ce moment.
J'ai les jambes engourdies, je ne sens plus le bas et les contractions commencent à être plus vigoureuses. C'est une note d'espoir pour nous. la matinée passe ainsi, après avoir ressenti quelques contractions, la péridurale prend le relais et je ne sens plus rien.
J'ai droit à plusieurs examens vaginaux tout au long de la matinée et le verdict est souvent le même: peu de changement.
je me dis que le travail va finir par se faire au vu des contractions qui s'affichent sur le monitoring. Mais plus les examens vaginaux se succèdent, moins nous y croyons.
A 14h, la sage-femme revient et n'est pas très optimiste.
A 15h, c'est le gynéco qui cette fois nous annonce que le travail n'avance pas et que si dans les deux heures à venir, rien ne change, une césarienne s'imposera.
C'est le coup de massue, même si nous nous y attendions. L'accouchement suit un tracé que nous voulions éviter à la base, mais ainsi va la vie. Les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Petit coup de cafard que j'ai du mal à dissimuler à David, qui lui aussi montre une petite déception.
16h00, la décision est prise de me descendre au bloc pour une césarienne. Le pire c'est que la péridurale ne fait plus effet d'un côté et que je ressens comme jamais les contractions qui elles s'en donnent à coeur joie. Je ne suis ouverte qu'à 5 doigts, bien trop insuffisant selon le gynéco qui ne veut pas prendre le risque de fatiguer bébé.
On me prépare alors pour l'opération (rasage puis une autre péridurale est prévue).
Dans la chambre d'à côté, j'entends une jeune maman qui met au monde son bébé: "Allez poussez madame, poussez". Je regarde David les larmes aux yeux et lui dis que je ne connaîtrai pas ça. Il me réconforte comme il peut et me dit que c'est ce qu'il y a de mieux pour bébé si le médecin l'estime ainsi. Et il a raison.
Je suis fin prête. On me descend au bloc et on me fait attendre plus de 3 quarts d'heure dans le froid. David lui, reste en salle d'attente. Une sage-femme viendra l'avertir du début de l'opération. Les minutes nous semblent une éternité!
Les contractions elles ne diminuent pas d'intensité et la douleur est insupportable. C'est un drôle de sentiment qui m'habite. Je suis résignée et heureuse à la fois. Je me dis que je vais bientôt voir mon bébé et en même temps je regrette tout ce travail qui n'aura servi à rien;
L'anesthésiste qu'on attendait finit par arriver. La perspective d'une nouvelle péridurale m'effraie tout de même. Heureusement, une dame est là et me réconforte au moment de la péridurale. Elle m'encourage comme elle peut voyant que j'étais frigorifiée et peu confiante. La péridurale se passe bien à nouveau. L'opération peut commencer. On me dit que je vais sentir qu'on me touche mais que je ne souffrirai pas. Effectivement, je sens que l'on badigeonne très longuement mon ventre. Je ne vois rien, un long rideau placé au niveau de mon cou me sépare du reste du monde. Il est 17h. Message déposé le 14.07.2010 à 23:53 - Commentaires (0)
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