Récit de mon accouchement (suite et fin)17h, l'opération commence. L'anesthésiste s'occupe bien de moi et fait de l'humour en jetant un doute sur le sexe de bébé. Le gynéco, détendu, lui dit qu'on sera très vite fixés sur le sexe et lui demande quelques minutes.
17h11, j'entends ma fille pousser son premier cri et le gynécologue confirme qu'il s'agit bien d'une petite fille. Il rajoute même qu'elle est "criarde" et que c'est une petite crevette. La sage-femme vient me la présenter quelques secondes. Premier regard échangé avec ma fille qui fait honneur à son statut de criarde et me déploie une belle gorge. je laisse échapper une petite larme. Elle est belle et presque propre.
Après quelques secondes, on l'éloigne de moi et ses cris me permettent de la suivre et de la situer dans les locaux.
La sage-femme lui fait une courte toilette avant de la monter au service maternité y rejoindre son père. Je la revois une deuxième fois. Je suis abasourdie. Derrière le rideau les médecins s'affairent à recoudre tout cela et aspirer l'intérieur de mon ventre.
Un quart d'heure après, me voilà fin prête. On me ramène en salle de travail où je vais devoir rester 2 heures sous surveillance. On me laisse apercevoir David qui lui s'occupe de Louise à l'aide d'une auxiliaire. Nos regards se croisent. Il a un sourire qui en dit long, me fait un signe de la main et me dit: "elle est parfaite".
On m'éloigne à nouveau de lui et on m'installe dans une salle. J'entends David parler à Louise et exécuter au mieux ce que l'auxiliaire lui indique. Je l'envie.
Au bout de quelques minutes, David me rejoint avec la petite. J'ai l'occasion de l'embrasser. Louise repart pour une vraie toilette. David s'absente pour passer quelques coups de téléphone. J'apprends entre temps que Louise pèse 3kg070 et mesure 49 cm et que tout va bien. Ma petite crevette est née et fait déjà notre bonheur.
David revient et fait le va-et-vient entre l'incubateur où est placée Louise pendant 2h et moi, toujours sous surveillance. Nous réalisons petit à petit.
La douleur de ma cicatrice commence à se faire sentir, mais peu importe, je suis Maman! ![](../upload/1279145600-18634.JPG) Message déposé le 15.07.2010 à 00:11 - Commentaires (5)
Récit de mon accouchement (suite)Bien entendu, je suis à jeun et je me demande si je vais pouvoir tenir le coup.
Les médecins s'enchaînent dans la salle.:anesthésiste, sage-femme et gynéco; mon chéri assiste au défilé, ne comprend pas toujours tout, mais est bien présent et impliqué.
Le monitoring indique toujours que Louise va bien mais les contractions sont bien timides. Pour faire avancer le travail on m'injecte donc des produits pour stimuler les contractions et on appelle l'anesthésiste pour la péridurale.
La péridurale est posée. Pas de douleur réelle, juste un petit picotement au moment où le liquide passe dans le bas du dos. L'anesthésiste a fait du beau travail et pourtant, j'appréhendais réellement ce moment.
J'ai les jambes engourdies, je ne sens plus le bas et les contractions commencent à être plus vigoureuses. C'est une note d'espoir pour nous. la matinée passe ainsi, après avoir ressenti quelques contractions, la péridurale prend le relais et je ne sens plus rien.
J'ai droit à plusieurs examens vaginaux tout au long de la matinée et le verdict est souvent le même: peu de changement.
je me dis que le travail va finir par se faire au vu des contractions qui s'affichent sur le monitoring. Mais plus les examens vaginaux se succèdent, moins nous y croyons.
A 14h, la sage-femme revient et n'est pas très optimiste.
A 15h, c'est le gynéco qui cette fois nous annonce que le travail n'avance pas et que si dans les deux heures à venir, rien ne change, une césarienne s'imposera.
C'est le coup de massue, même si nous nous y attendions. L'accouchement suit un tracé que nous voulions éviter à la base, mais ainsi va la vie. Les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Petit coup de cafard que j'ai du mal à dissimuler à David, qui lui aussi montre une petite déception.
16h00, la décision est prise de me descendre au bloc pour une césarienne. Le pire c'est que la péridurale ne fait plus effet d'un côté et que je ressens comme jamais les contractions qui elles s'en donnent à coeur joie. Je ne suis ouverte qu'à 5 doigts, bien trop insuffisant selon le gynéco qui ne veut pas prendre le risque de fatiguer bébé.
On me prépare alors pour l'opération (rasage puis une autre péridurale est prévue).
Dans la chambre d'à côté, j'entends une jeune maman qui met au monde son bébé: "Allez poussez madame, poussez". Je regarde David les larmes aux yeux et lui dis que je ne connaîtrai pas ça. Il me réconforte comme il peut et me dit que c'est ce qu'il y a de mieux pour bébé si le médecin l'estime ainsi. Et il a raison.
Je suis fin prête. On me descend au bloc et on me fait attendre plus de 3 quarts d'heure dans le froid. David lui, reste en salle d'attente. Une sage-femme viendra l'avertir du début de l'opération. Les minutes nous semblent une éternité!
Les contractions elles ne diminuent pas d'intensité et la douleur est insupportable. C'est un drôle de sentiment qui m'habite. Je suis résignée et heureuse à la fois. Je me dis que je vais bientôt voir mon bébé et en même temps je regrette tout ce travail qui n'aura servi à rien;
L'anesthésiste qu'on attendait finit par arriver. La perspective d'une nouvelle péridurale m'effraie tout de même. Heureusement, une dame est là et me réconforte au moment de la péridurale. Elle m'encourage comme elle peut voyant que j'étais frigorifiée et peu confiante. La péridurale se passe bien à nouveau. L'opération peut commencer. On me dit que je vais sentir qu'on me touche mais que je ne souffrirai pas. Effectivement, je sens que l'on badigeonne très longuement mon ventre. Je ne vois rien, un long rideau placé au niveau de mon cou me sépare du reste du monde. Il est 17h. Message déposé le 14.07.2010 à 23:53 - Commentaires (0)
Récit de mon accouchementAllez je me lance!!! Louise dort tranquillement sur papa donc j'en profite pour vous faire un petit résumé de mon accouchement en plusieurs parties.
Donc, le jour J était prévu pour le 2 juillet. J'ai eu un rendez-vous avec le gynéco le 1° juillet pour décider de la marche à suivre si je n'avais pas accouché au 2.
Les mots déclenchement et césarienne avaient été évoqués, mais nous restions confiants quant à un accouchement normal.
N'ayant pas accouché au 2, (tout juste quelques contractions sans grande efficacité), me voilà à la clinique le 3 au matin pour un nouvel examen de mon col et l'admission en clinique pour terme dépassé.
Mon col n'avait quasiment pas bougé depuis la dernière consultation, durant laquelle j'avais eu droit à un décollement des membranes. Mon col ne se dilatait pas (même pas deux doigts).
Les papiers de l'admission faits, je me présente au service maternité où on me fait faire un monitoring et on prépare tout doucement la suite des festivités. Bébé va très bien, le coeur bat bien et il est actif.
On m'attribue une chambre, double (alors que j'avais demandé une chambre simple) mais ce jour-là, le service est saturé...A croire que nous avions toutes décidé d'accoucher en même temps.
On m'explique que si le travail ne fonctionne pas bien dans la journée et durant la nuit, on procèdera à un déclenchement, à l'aide d'un gel puis de l'ocytocine. Tout ceci pour dilater le col et stimuler les contractions, pas assez efficaces.
Mon chéri et moi croyons à un travail naturel et pendant la nuit, je l'appelle pour lui dire que je ressens quelques contractions assez douloureuses.
Ma collègue de chambre, elle, avait accouché naturellement d'une petite fille et je priais pour connaître le même sort.
Le lendemain matin, visite d'une sage femme qui vient m'examiner le col et là le verdict tombe...il ne se passe rien malgré les contractions de la nuit. S'ensuit la visite du gynéco qui lui trouve que ça a bougé tout doucement et confirme donc le déclenchement mais sans le gel (qui sert à dilater). Il demande à déclencher dans la matinée afin de stimuler les contractions.
Je suis prise en charge le dimanche matin donc à 9h, dans une des salles de travail. On m'équipe: perfusions, blouse, monitoring et le marathon commence... Message déposé le 14.07.2010 à 23:27 - Commentaires (0)
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