Mathilde Meilin est parmi nous. Notre petite fée du printemps est née le 21 à Mars 2010 à 14h15.
Laissez-moi-vous raconter ce jour J.
Après une seconde séance d’acupuncture dans la matinée du samedi 20 mars, j’avais un petit pressentiment que quelques choses allaient arriver.
L’après midi se passe tranquillement à la maison, on reçoit la visite de Martin et Christine qui donnent des messages d’encouragement à notre petit bébé dans le ventre et on termine la journée par une balade dans le parc sans savoir que c’était la dernière que je faisais enceinte.
Afin de se relaxer un peu, on regarde le DVD du film « Very bad trip » « Hangover en VO ». Je ne sais pas si les fous rires que j’ai au ont joués quelques choses mais j’avais mal aux abdominaux à la fin de la soirée.
Vers 5h40 dans la soirée, je sens quelque chose s’écoulée et je réalise très rapidement que je perdais mes eaux, j’ai attendu un peu avant de réveiller Eric, et à 6h00, c’était officiel, la petite allait naître aujourd’hui. On appelle la maternité qui nous dit de patienter un peu, de prendre tranquillement notre petite déjeuner (toujours cette manière relax bien australienne face aux moments de panique). Mais à 7h00, je commence avoir quelques contractions, donc au lieu de prendre des risques, Eric et ma mère préparent mes sacs et direction l’hôpital Prince of Wales.
Arrivés sur place, on apprend qu’il faut patienter car les salles d’accouchement sont pleines. On nous attends dans une chambre tranquillement avec un autre couple et là je sens les contractions s’intensifier. Je ne manque pas d’exprimer mon désarroi à Eric qui demande toutes les minutes aux sages femmes si une chambre allait se libérer.
Vers 8h00, on a enfin une belle chambre avec poste de radio, télévision, on nous amène même le petit-déjeuner pour 2 (bacon, œufs, céréales, le breakie à l’australienne). Je ne peux rien avaler et les contractions passent à 3 minutes d’intervalles. Eric m’encourage, me parle tranquillement, me masse pour me divertir.
La sage femme vient m’examinait et je suis toujours à 2 cm de dilation mais le travail progresse. Le docteur Peres me rend visite et me suggère de prendre un bain pour me relaxer. Malgré les huiles essentielles de lavande et la musique de Chopin et Vivaldi j’ai plus en plus de mal à supporter la douleur.
Vers 10h00, je demande au docteur s’il n’y a pas quelques choses avant d’attauqer la péridurale pour me soulager. Il me donne un masque avec du gaz hilarant. Le principe est simple, il suffit de respirer comme pour faire de la plongée. Je n’en ai jamais fait mais le peu de gaz que j’ingurgite me fait un bien fou !!
Je lui demande pour la péridurale et il me dit qu’il n’est jamais trop tôt pour la faire car les contractions vont s’intensifier. Je lui dis que c’est le moment. Après son feu vert, l’anesthésiste devrait arriver d’ici 10 minutes. En attendant, je ne peux plus me passer du masque.
La pose de la péridurale s’est faite en douceur et grâce au gaz, je n’ai quasi rien senti.
Je pense que c’est la meilleure invention pour la femme qui doit en principe « enfanter dans la douleur » !
Je pouvais encore sentit mes membres inférieures mais plus du tout la douleur. En regardant l’appareil qui mesure l’intensité des contractions je réalise à quel point le choix fut judicieux car elles ne sont plus qu’à 2 minutes d’écart et atteints des pics très élevés.
Les heures passent et j’ai même pu déjeuner tranquillement alors qu’Eric et ma mère se reposent aussi dans la chambre. Vers 13h00, la sage femme nous apprend avec surprise que je suis complètement dilatée et que la poussée pourrait commencer d’ici une heure.
Un travail en 6 heures est vraiment rapide pour un premier accouchement !
A 13h45, le travail commence. Le docteur lui-même se charge de l’accouchement et prends comme assistant mon gentil mari. J’ai eu une entière confiance, tout se passe en douceur et au bout de 30 minutes, je vois dans le miroir une petite tête chevelu qui sort et là le cri !
Nous sommes tous en larmes, notre petite poupée était parmi nous !
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